de Raymond Fonsèque
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HISTORIQUE
Quelques auteurs de renom ont abordé le problème de la
relation des sons entre eux. Le plus célèbre est sans nul doute Jean-Philippe
Rameau. L’un des schémas établi par le grand homme représente pratiquement la
formule du super-tempérament, lequel nous demande de prendre en compte deux
“ré”, deux “la”, deux “mi” et deux “si” notamment.
Jean-Jacques
Rousseau, contemporain de Jean-Philippe Rameau, a été jusqu’à intégrer
l’adjectif “diacommatique” dans son dictionnaire de musique, ce terme traitant
des notes de même nom distantes d’un comma. Ceci pour le XVIIIème siècle.
Au
siècle précédent, le père Mersenne proposait un clavier comportant deux “ré”
distants eux aussi d’un comma.
Au XIXème siècle, Pietro Blaserna, dans “Le Son et la Musique” rapporte p.122 :
Il paraît, d’après Helmholtz, qu’en partant de considérations un peu
différentes, avec 24 sons à l’octave on peut pourvoir à tout d’une façon très
satisfaisante.
Au XXème siècle, votre serviteur s’honore d’avoir codifié cette
nouvelle technique musicale, l’assortissant d’ouvrages théoriques (“l’Étude sur
le Mécanisme Harmonique” et “L’Essence de la Musique”) et d’un modèle de
clavier d’une parfaite ergonomie (la conception en revient à Francine
Fonsèque) pilotant aussi bien des
instruments acoustiques que numériques (cf. prototypes).
La consécration du super-tempérament se situe officiellement lors
d’une reconnaissance des autorités musicales en poste tant au Laboratoire
d’Acoustique de l’Université Paris VI qu’à l’occasion de l’émission “Désaccord
Parfait” du 8 mars 1986, réunissant un aréopage de spécialistes des
tempéraments musicaux. Voici le texte diffusé à cette époque par le groupe
d’acoustique musicale œuvrant à l’intérieur de l’université.
Le monde
musical a plus ou moins bien emboîté le pas.
- non prise en compte par Michel Decoust (chef de service au
Ministère de la Culture)
- non prise en compte par Claude Henri Joubert (responsable
de l’institut de Pédagogie Musicale)
- non prise en compte par l’IRCAM qui s’est contentée de
mettre mes ouvrages dans les rayonnages de sa bibliothèque.
- accueil sympathique par contre de Pierre-Yves Asselin, Jacques Chailley, Jean Lattard et surtout Raymond Wermelinger. Ce dernier a consacré une vingtaine de pages au super-tempérament dans son excellent ouvrage titré : “De l’Acoustique à la Musique”, auquel nous vous renvoyons.
Jean Lattard dans son
livre “Gamme et Tempéraments Musicaux”, s’était fendu d’un paragraphe fort bien
rédigé que nous vous livrons :
Jean LATTARD – Gammes et
tempéraments musicaux - Masson
Harmonie consonante
Note:
Monsieur Raymond Fonsèque (référence en bibliographie) est l’inventeur d’un
super-tempérament comportant 24 sons par octave, qui permet de former tous les
intervalles musicaux à l’état pur (quasi-purs dans la pratique). Son principe
consiste à disposer, pour chaque tonalité, d’une deuxième sus-tonique (Ré pour
le ton de Do) à 1 comma en dessous de la première. La nécessité de pouvoir
jouer dans tous les tons impose donc une seconde série complète de 12 sons
accordée très légèrement en dessous de la première. L’instrument
(électronique) adapté à ce tempérament comporte deux séries de générateurs
accordés en tempérament égal, dont les fréquences des notes de même nom sont
séparées par un peu moins d’un comma grâce aux réglages à 438 et 442 Hz de
leurs diapasons respectifs. Il est muni d’un clavier spécial à 24 touches par
octave et son utilisation requiert une notation musicale particulière dont la
forme des signes (ronds ou carrés) indique pour chaque note la série à mettre
en œuvre.
Le tableau figurant ci- après est extrait du livre “Les Clavecins” de Claude Mercier-Ythier (éditions Vecteurs) – 1990, p. 207.
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